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Maison de Marthe Robin
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


Sens de la démarche

Les chemins de sainteté passent par des rencontres de lieux et de personnes.
Les lieux peuvent être des chapelles, des églises, des sanctuaires. Les personnes peuvent être des saints, des bienheureux, des communautés, tout pauvre.
Les chemins de sainteté s’articulent autour d’une tension de désir, celle de donner un sens à notre vie. Ils peuvent devenir des chemins de paix.
Car saints nous le sommes dès le ventre de notre mère : « C’est toi qui as créé mes reins, qui m’as tissé dans le ventre de ma mère. Je reconnais devant toi le prodige, l’être étonnant que je suis : étonnantes sont tes œuvres, toute mon âme le sait. Mes os n’étaient pas cachés pour toi quand j’étais façonné dans le secret. » ( Ps. 138 (139), 13-15).
Un chemin de sainteté peut donc rafraîchir notre existence, la placer sous un éclairage nouveau et dans des perspectives d’espérance.
Quatre pôles constituent l’organisation de cette tension de l’être.

  • Le sens du chemin
  • Le sens du pèlerinage
  • La consécration

Un dernier point illustrera la montée de l’être vers la sainteté si nous voulons passer d’une étape à une autre. Ce point portera sur le sens des lieux et des temps d’arrêts et de repos nécessaires pour le discernement. Des haltes qui seront des lieux et des personnes sacrées, relais pour chaque palier de notre ascension.

►► Pour ce dernier point nous avons choisi l'accompagnement des saints de Belgique. ( référence au calendrier officiel des diocèses francophones et néerlandophones de Belgique).

Le sens du chemin

« Au soir de notre vie nous serons jugés sur l’amour »

Chemin


Définitions

Dans le dictionnaire Quillet de la Langue Française :

1- voie, route par laquelle on peut aller d’un lieu à un autre
2- distance, espace qui sépare deux lieux
3- moyen, conduite qui mène à quelque fin.

Dans les Ecritures

Racine hébraïque de « derek ». Beaucoup d’images sont proposées : bander un arc posé à terre et calé avec le pied; pointer; ajuster; indiquer. La marche. Là où l’on marche. Manière de vivre ou d’agir. On comprend qu’une idée de force et de décision est incluse dans ces images.

Jn.14, 6a : Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie.
Es.30, 26 : Voici la voie que vous suivrez .
Ge. 3, 24 : Le chemin qui mène à l’arbre de vie.
Es.57, 10 : Par le grand nombre de tes voies.
Ps. 37, 5 : Confie ta voie au Seigneur, recommande-lui ta vie.
Jr. 6, 16 : Placez- vous sur les chemins, regardez, et demandez quels sont les anciens sentiers. Quelle est la bonne voie; marchez-y et vous trouverez le repos de vos âmes.

Divers

Heschel : Le chemin vers Dieu est un chemin de Dieu.
Saint Augustin : Ne t’attache pas à la route au risque de ne pas arriver au terme.
Sainte Thérèse de l’Enfant- Jésus : Ma voie est toute de confiance et d’amour. Je suis bien heureuse qu’il y ait plusieurs demeures dans le royaume de Dieu. Car s’il n’y avait que celle dont la description et le chemin me semblent incompréhensibles, je ne pourrais y entrer.
Ave Maris Stella : Conduisez-nous par le chemin assuré pour participer, dans l’éternité, à votre joie en voyant Jésus.

Conçus par nos parents, nous reconnaissons qu’ils sont eux-mêmes issus de différents chemins, ceux des générations qui les ont précédés. Chaque personne à chaque génération a réussi son chemin d’existence, un autre s’y est arrêté, un autre s’y est perdu. A notre tour, à la naissance, tout commence quand le médecin par un acte technique coupe le cordon ombilical qui nous relie à notre maman. Un acte technique qui nous donne la vie par la première respiration, avec le premier cri. Notre autonomie biologique commence donc à ce moment. Mais sur de nombreux plans, nous possédons un vécu de neuf mois dès le sein de notre mère.

Imaginons que tout petit bébé nous puissions regarder en arrière : que verrait-on ? Que regretterait-on ? Regretterait-on quelque chose de l’invisible puisque nous pleurons en arrivant au monde ?
D’un autre côté imaginons que tout petit bébé nous puissions regarder devant nous vers ce chemin qui nous attend : que verrait-on ? Cette perspective du chemin à venir nous parviendrait-elle statique, froide, sécurisante, quand nos yeux distinguent à peine.
Comment pouvons-nous aborder un tel mystère dans cette invisible relation de l’enfant avec la vie ?

Voici un mystère qu’il nous faut aborder si l’on veut comprendre et orienter le chemin de notre vie d’aujourd’hui. Il faut nous questionner sur notre désir de vie : Suis-je endormi ? Suis-je décidé à prendre ma vie en main ? Vais-je demeurer dépendant de l’autre ou des évènements ?

Le fait en effet de regarder en avant ou en arrière n’implique pas nécessairement un désir de changement. Suis-je dans un moment « flash » de mon existence, ce temps de la décision, de la bonne rencontre, celle qui fait grandir et qui va rendre dynamique notre chemin de vie.
Sur un plan psychologique, envisager autre chose pour soi et pour son existence constitue un début d’ouverture au changement. Et ce changement peut trouver racine dans le raisonnement suivant : « Pour montrer le chemin, où en suis-je moi-même sur mon propre chemin ? »

Car tout l’intérêt de la question est là : comment vais-je réaliser la transition entre mon chemin terrestre et mon chemin spirituel à partir de ma décision : « je sais où j’en suis et je peux montrer où aller ».
Cette décision qui devient le détonateur d’un mouvement qui ne s’arrêtera plus s’appellera la dynamique de ma force d’espérance.
Le texte suivant pour nous aider à bien comprendre le temps de la décision:

La dynamique du chemin est une dynamique d’espérance

Il n’est pas possible de concevoir un chemin comme quelque chose de fixe. Tout chemin est constitué d’une assise (fondations, fondement), d’un revêtement ( forme, qualités de recouvrement, indications, aménagements) et qui n’a de réalité que s’il possède un point de départ et un aboutissement.
C’est en cela que tout chemin est une dynamique puisqu’il possède un sens de déplacement.
Saint Louis Grignon de Montfort inclut toute dynamique du cheminement ou du déplacement dans la personne même de la Vierge Marie : « Premier disciple de Jésus entre le oui de l’Annonciation et le oui du Calvaire. » (Le livre d’or, p.347) . Elle est chemin de vie.
La Vierge Marie nous demande de nous mettre en chemin avec elle (chemin terrestre) jusqu’à l’aboutissement au chemin spirituel (transfert dynamique du bois de la Croix à la Première Eglise).

Car c’est entre les deux « oui » que se définit la dynamique de la vie, l’itinéraire de Celle qui fut la parfaite disciple de son Fils. » ( Le Livre d’Or, p.348, saint Louis Grignon de Montfort)
La Vierge Marie a toujours gardé les mystères au fond de son cœur. Et son intimité du Cœur des secrets, nous lie à elle d’une façon tout à fait maternelle. Car nous possédons également nos secrets cachés que l’Amour seul peut nous faire retrouver et contempler dans la paix (guérison de la mémoire).
Le secret de la Vierge Marie rejoint ainsi le secret du Roi dans les plans de Dieu posés sur chacun de nous.

Quand nous étions dans le sein de notre maman, nous vivions dans le sanctuaire le plus caché de la vie terrestre. Et ce sanctuaire était relié à l’invisible Sanctuaire du Ciel par le secret de laVie.
Après notre naissance, après avoir quitté le sanctuaire terrestre, nous avons été livrés aux étapes du cheminement : l’incarnation.

Accepter le secret de la Vierge Marie, son chemin de vie définit la démarche pour le retour à un sanctuaire de la mémoire où chacun, dans la liberté, pourra retrouver la main qui relève, la main qui fait garder l’équilibre, la main qui conduit.
Cette main est la main de la maternité retrouvée par Marie Mère du Ciel.
Ainsi, le chemin main à main avec la Vierge Marie devient la voie royale de l’Amour vers Notre Seigneur Jésus-Christ.

 

Le pèlerinage

Pèlerinage


Définition


Dans le dictionnaire latin Gaffiot :
Le mot « pèlerin » vient du latin « peregrinus » qui veut dire « étranger ». Le verbe associé « peregrinor » donne « voyager à l’étranger, en pays étranger ».
Dans le dictionnaire Quillet de la Langue Française :
pèlerinage : voyage fait par dévotion à quelque lieu consacré.

Dans les Ecritures

Il y a dans la racine hébraïque de pèlerinage l’idée de montée. C’est une ascension : le pèlerin monte. L’idée de croissance y est associée. Mais ce voyage se fait dans l’idée d’y aller « à jambes », donc à pied. Dans le retour pour Israël, il y a toujours une idée de montée. Quitter la terre étrangère pour être sauvé.
Es.14, 14 : Je monterai aux hauteurs des nuées.
Ge.13, 1 : Abraham s’en alla de l’Egypte montant.
Es. 2, 1 : Les exilés remontèrent de la captivité.
Ps. 24, 3 : Qui montera à la maison de l’Eternel ?

Divers


S. Sirat : Trois commandements sur lesquels le pèlerinage est fondé : la vision, la célébration et la joie.
M. Cazenave: Le corps pénitent est aussi le corps pèlerin, un pèlerin spirituel, qui cherche à dépasser sa propre finitude dans cette finitude affirmée, pour atteindre l'infini où la vue est vision, le toucher embrasement, le goût eucharistie.

Dans le monde d’aujourd’hui, il est difficile de garder une assise « stable », de garder ses points de repères. Plus exactement, il est de plus en plus difficile de demeurer debout dans la tourmente du quotidien.
Dans la tourmente des lieux et des espaces, on perd petit à petit la notion de sens, d’identité.

Bien souvent, une urgence dans le choix s’impose et malheureusement celle de renforcer notre image à partir d’un moi auto défini comme étant le meilleur qui soit pour ici et maintenant : « Si nos contemporains se sentent perdus et déroutés, c’est parce que les histoires modernes ne donnent plus sens à notre expérience du temps, des évènements, et de ce que signifie être un individu. » (T. Radcliffe, « Je vous appelle mes amis », Paris : Le cerf, 2000).
Ce terme « étranger », il semble nous coller de plus en plus à la peau jusqu’à nous donner l’impression de devenir étranger à nous-même et plus grave, le devenir aux yeux des autres. On en arrive ainsi à vivre petit à petit en terre étrangère.
Chaque homme est pèlerin, car chaque homme est en quête continuelle de sens dans un espace-temps qui deviendrait identifiable. En ce sens, nous sommes tous des immigrés en terre étrangère.

Etre pèlerin, c’est aller vers, partir d’un point pour un autre point. On se dit qu’il faut aller de l’avant dans sa vie tout en espérant retrouver quelque chose du passé, de perdu ou oublié. C’est-à-dire espérer quelque chose qui soit élément du passé. « On ne sait jamais ! »

C’est pourquoi le pèlerinage peut faire mémoire d’une rencontre ou de la Rencontre. Le plus bel exemple de Rencontre est celui donné par Lc. 24, 13-15 et16 : « Et voici que ce même jour, deux d’entre eux faisaient route vers un village du nom d’Emmaüs…Jésus en personne s’approcha et fit route avec eux; mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître. »

Notre pèlerinage de croyant doit idéalement tendre au-delà de nos cécités ou de nos paralysies vers la rencontre de Celui qui Est !
Jésus lui-même ne fut-il pas pèlerin pour accomplir le Volonté du Père ! Aussi, quand l’homme est dit « pèlerin sur terre », c’est à l’image de l’Eglise « en pèlerinage sur la terre » comme il l’est écrit dans Lumen Gentium (Vatican II).
Le pèlerinage s’associe à la reconstruction de soi, dans la recherche, dans les retrouvailles d’une rencontre avec quelqu’un (le Christ, le pauvre); d’un lieu (ponctuel, exceptionnel, guérissant); d’un lien comme on le lit dans le songe de Jacob : « Une échelle était dressée sur la terre, et son sommet touchait le ciel ; des anges de Dieu montaient et descendaient… » ( Gn. 28, 12 )

Donc, le pèlerinage doit être l’expérience du désir, c’est-à-dire l’expérience commune d’un temps et d’un lieu quand l’homme quitte sa solitude sociale pour une personne, un groupe, un lieu.

La Rencontre avec Dieu
La rencontre avec Dieu est l’aboutissement du voyage, la sortie d’Egypte, l’entrée en terre promise.
Rencontrer Dieu ! Alors que dans la société actuelle, l’homme a de plus en plus difficile de Le trouver !
C’est le rôle de l’espérance quand la difficulté et l’isolement deviennent une chance pour l’homme. Car c’est souvent dans l’errance et dans la solitude, qu’à force de défricher, on parvient à retrouver la trace originelle, le sentier qui mène à la voie royale.

Mais, il faut que, dans l’accélération du temps et des images proposées à l’homme, le « signe du désir de changement » soit remarqué ou préservé.
Au cours de nos journées de courses éffreinées, des temps d’arrêt nous sont nécessaires (facilité des images, « zapping », superficialité des rencontres). Toutefois, dans ces échappatoires faciles, dans l’image inédite ou le son nouveau, l’essentiel ne peut se perdre!
Et cet essentiel, c’est la mémoire, la racine des choses, le sens du mot, le sens d’un regard.
Le risque en effet est réel que en multipliant le nombre d’images, les sons ou les rencontres, on ne puisse plus se satisfaire d’une image fixe, d’un son unique. On veut parler ici du sens de l’icône, la plus belle représentation qui soit de l’Image : « L’Icône nous conduit à une rencontre personnelle avec celui qu’elle représente… Reçois-là comme un baume à toute blessure, à tout manque, à toute souffrance ».

Or toute image fixe aujourd’hui n’a plus de sens. Il faut que l’image se démultiplie et qu’elle s’accélère. L’image fixe renverrait-elle à la crainte, à la peur du silence ? Des arrêts et des silences qui renverraient à notre solitude ?
Aujourd’hui, le monde change très vite et dans cette mouvance qui lui échappe, l’homme n’est pas toujours prêt au changement pour lui-même.
Car tout changement demande une adaptation de soi et une certaine énergie.
Puisse le Moi auto- proclamé de l’homme moderne ne pas occulter et/ou étouffer la mémoire et les racines du passé, celles-là mêmes qui ont pourtant coulé la chape de notre demeure authentique.
On comprend maintenant que parler du pèlerinage de notre vie c’est parler d’un chemin d’espérance pour nous retrouver « comme avant », dans l’unité et la paix avec nos familles de la terre et du Ciel, se retrouver comme avant le péché mortel au temps du paradis terrestre comme le demande Louisa Picaretta.

Nous illustrerons ce pèlerinage de l’espérance par trois temps de rencontre :

Un temps de Visitation : Marie vient nous visiter ( lieu marial, dans notre maison)

Un temps d’appel : Jésus frappe à notre porte ( notre cœur, une circonstance de vie)

Un temps de rencontre de l’autre : Je deviens un témoin pour le monde (charité, communication, communion)

Il peut s’écouler parfois beaucoup de temps voire des années avant que nous soyons interpellés par une de ces rencontres.
Etranger en effet à nous-mêmes, nous ne pouvons qu’être refermés sur nous-mêmes, hors de tout sens, hors du temps, hors de tout lieu.
Pour nous consoler, n’oublions jamais que la Sainte Famille vécut en pèlerinage sur cette terre dans bien des situations.
N’oublions pas que sainte Thérèse, du fond de sa cellule, fut proclamée patronne des missions en terre étrangère ! N’oublions pas que saint François fut pèlerin en terre sainte vers ses frères de l’autre rive.

Que de mystères à aborder dans toutes ces choses ! Car si Notre Père a pour nous un chemin bien droit et bien tracé, il est évident que Son choix nous échappe régulièrement à cause de nos cécités et de nos errances.
Ce n’est que dans la liberté, l’Espérance et la Charité que Son choix pourra coïncider avec le nôtre pour vivre la Rencontre guérissante

Le pèlerinage est le lieu de la mémoire du Ciel sur la terre

Toute offrande de notre personne à Jésus et à Marie est association au Sacrifice Rédempteur de Jésus-Christ pour le monde.
Les liens du Sacré - Cœur de Jésus avec sa Mère, avec saint Jean l’apôtre qu’Il aimait, avec chacun de nous, ces liens sont mystérieux et fraternels.
Ceux du Sacré – Cœur avec la Belgique nous interpellent.
La Belgique est associée aux sanctuaires de Paray- le- Monial et de Montmartre par la Basilique du Sacré – Cœur à Koekelberg. Le corps de Sophie Barras fondatrice de l’ordre des sœurs du Sacré- Coeur a été ramené de Paris à Bruxelles. Le corps de la française Bienheureuse Mère Marie de Jésus fondatrice de l’Association des Filles du Cœur de Jésus repose à Berchem- Anvers à la Basilique du Sacré - Coeur. Saint Damien de Veulster, prêtre du Sacré- Cœur est enterré à Louvain. Les évêques de Belgique ont placé leur pays sous la protection du Sacré - Cœur de Jésus le 08 septembre 1862, et le 07 juillet 1905 voyait le couronnement du Christ Roi pour cette même Belgique.

Les vues du Seigneur pour telle ou telle réalisation sont pour toute personne, pour toute famille, pour toute nation.

Car dans nos pauvretés, soyons conscients que Notre Père qui a un plan pour chacun d’entre nous, peut nous associer à certains chemins surprenants pour nous-mêmes comme pour les nations.
Rappelons-nous que le pèlerin cherche à donner un sens à son chemin, un but à sa vie. Il s’agit donc d’une quête d’identité !

Chacun d’entre nous partout dans le monde a une place à tenir, un rôle à remplir. Il convient donc qu’un référent directeur à toute identité soit trouvé.
Et justement, accepter le pèlerinage, c’est partir à la recherche d’une personne ou d’un lieu pour faire mémoire et pour retrouver ce référent existentiel.
La mémoire du référent la plus significative dans lequel nous pouvons évoluer semble être les chemins du pardon, de l’amour et des modèles de saints qui constituent la trame spirituelle d’un lieu, d’un village, d’une ville, d’une région, d’un pays. Des saints qui par leurs déplacements et leurs visites ont sillonné la terre et ensemencé. Et les graines qu’ils ont semées, visibles ou invisibles, appartiennent au temps de Dieu.

Les saints et les saintes, les bienheureux d’un pays, constituent comme un chapelet d’un pays pour le Ciel ! « Les saints ne vieillissent jamais. Ils ne tombent jamais dans la prescription. Ils ne deviennent jamais des personnages du passé, des hommes et des femmes d’hier. Au contraire, ils sont toujours les hommes et les femmes du lendemain, de l’avenir évangélique, les témoins du monde futur. » ( Jean-Paul II )

Au cours de cette « montée » des questions nous arrivent: « Dieu m’aime-t-il à ce point ? » « La sainteté est-elle pour moi » ?

Ne nous encombrons pas de ces questions. Car si Dieu a une attente particulière pour chacun de nous, ne soyons attentifs qu’à ce désir fou de Dieu.
Un moyen grandiose et gratuit existe pour nous permettre de Vivre le désir de Dieu. Il réside dans le Cœur à coeur. Et il n’est pas de plus beau lieu que d’habiter dans la chambre du Cœur de Jésus dans l’Eucharistie, lieu par excellence de la mémoire.
C’est la Voie d’Amour par l’Eucharistie qui nous permettra toujours de nous offrir et par là de communier aux autres :
« Mon Dieu, que ma vie de souffrance serve à mes parents, à mes amis, à mes bienfaiteurs, à tous les Chrétiens, aux pauvres pêcheurs, aux incroyants, aux orgueilleux, aux persécuteurs, à mes chères paroisses, à ma noble patrie, à l’humanité entière, c’est-à-dire à Dieu. » (Marthe Robin)

La consécration

Consécration


Définition


Dans le dictionnaire Quillet de la Langue Française :
Action de consacrer. Se consacrer est « se dédier à » et par extension « se donner tout entier à ».

Dans les Ecritures


Dans la racine hébraïque, « consacrer » débouche sur ce qui est pur, saint, déclaré saint. Mais il y a aussi l’idée de sanctuaire et d’être saint (collectif). « Consacrer » c’est aussi ce qui sort du commun et donc ce qui n’est pas profane.
Lév. 21, 6 : Qu’ils soient saints devant leur Dieu.
Ps. 99, 9 : Par ce que l’Eternel notre Dieu est saint.
Ps. 46, 5 : Le saint lieu des habitants du Très-Haut.
Ac. 9, 13 : Seigneur, j’ai entendu beaucoup de monde parler de cet homme et dire tout le mal qu’il a fait à tes saints.
Ex. 19, 6 : Je vous tiendrai pour un royaume de prêtres et une nation consacrée.

Divers


B. Elisabeth de la Trinité : Fais-moi trouver, Seigneur, la forme dans laquelle tu me veux sainte.
Marcel Van : Plus j’avance…plus je vois que la sainteté c’est une vie où il faut changer la tristesse en joie.

Se consacrer est une action, c’est une dynamique individuelle, familiale ou groupale qui redéfinit un lieu de rencontre.
Ce lieu de rencontre est la coïncidence d’un espace et d’un temps qui nous transforme en maison d’or pour le Seigneur et ce haut lieu de notre être est le cœur.
Le Cœur qui est le fondement même de l’Amour, une maison d’or sertie de différents joyaux : « Je vous conjure de faire votre demeure dans le Sacré- Cœur de Jésus ». (sainte Marguerite Marie à Paray-le-Monial).

Il y a le cœur laissé en héritage par nos parents (généalogie) et le cœur à cœur (foi).

Mais au delà de cet héritage c’est vers le plan indéfinissable des Cœurs d’Or dans l’union du Sacré- Cœur de Jésus et du Cœur Immaculé de Marie que notre devons tendre.
Nous consacrer à ces deux cœurs, c’est réussir notre acte d’identité dans le Père et confirmer ainsi que notre pèlerinage a trouvé son sens.
Réaliser notre consécration, consacrer nos familles, consacrer notre pays, c’est finalement confirmer notre lien de la terre avec le Ciel.
Ce que nous avons reçu gratuitement du Père nous devons en témoigner en disant qu’il nous appartient de donner le Ciel à la terre. Un peu comme si nous étions garants du luminaire d’entrée de la Maison du Père sur cette terre.
Dans ce sens, notre consécration est missionnaire pour nous mêmes et pour les autres: "Consacre-les par la vérité: ta parole est vérité. De même que tu m'as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde. Et pour eux je me consacre moi-même, afin qu'ils soient eux aussi, consacrés par la vérité." Jn. 17, 17-18.

Que notre cœur soit donc une église mariale continuelle faite de silence, de témoignage, de présence et d’amour toujours en marche vers les autres en y trouvant le visage de Jésus.